mardi 16 décembre 2008

Alex Singer : Un site

Il est en ligne depuis peu et tout y est : l'historique, les modèles et les... Concours de Machines !

http://www.cycles-alex-singer.fr/

mardi 17 juin 2008

Mint sauce...


Un vélo à la mode British.


Une acquisition faite il y a quelques mois sur un coup de coeur doublé d'une belle opportunité. Travaillant Boulevard Saint-Germain à Paris je ne suis pas loin de la boutique Paul Smith du Boulevard Raspail. Je passais régulièrement afin de me rincer l'oeil sur ce spad un brin décalé mais avec un pédigré certain : Reynolds 631, Brooks, Campagnolo, Nitto etc.



La marque Mercian m'était inconnue mais après de brèves recherches je me suis rendu compte que ces gens savaient ce qu'ils faisaient. Du beau boulot. Les raccords sont superbes, un tantinet baroques mais s'accordent parfaitement avec les teintes fantaisistes choisies par Paul Smith himself, grand fan de bicyclette. Il semblerait que ce croisement entre l'homme de mode et le fan de vélo n'ait pas donné le résultat escompté en terme commercial...
Résultat alors que je passais en boutique pour la Xième fois, je me suis aperçu qu'une étiquette pendait du vélo avec un prix qui laissait supposer que seul le cadre était à vendre. Interrogation du vendeur. Négation. L'étiquette indiquait bien le prix du vélo complet ! J'ai sauté sur l'occasion et je suis reparti avec un Mercian complet équipé en Campagnolo Centaur pour le prix d'un ensemble cadre-fourche "Vincitore Spécial" seuls chez Mercian...




Sur route son comportement est très différent de l'Alex Singer : moins vif mais plus stable. Pas désagréable et j'aime alterner entre les deux. Je retrouve toujours celui que j'avais provisoirement délaissé avec bonheur...










dimanche 2 mars 2008

« Concours de machines » ?

Vous vous demandez sans doute ce qui se cache derrière le nom de ce blog ?
Ce titre m’est venu à la lecture du magnifique livre de Jan Hein : « The golden age of handbuilt bicycles » .
En voici quelques extraits traduits en français qui vous éclaireront :



René Herse Concours de machines 1947



"Il y avait du suspense dans l’air au concours de machines de 1947. L’année précédente l’équipe de René Herse avait subi de nombreux avatars dus à une préparation hâtive du matériel. Sa réputation étant en jeu, la petite équipe de René Herse bouscula tous les obstacles et
produisit quelques machines vraiment impressionnantes.
Chaque détail avait été retravaillé pour gagner quelques grammes : le dérailleur avant en aluminium avec un levier raccourci, les manivelles et plateaux limés et réduits au
minimum absolu, les cages de pédale découpées, les leviers de frein limés et
même la pompe raccourcie pour gagner du poids, le plot de pompe inférieur tellement affiné
qu’il se tordait facilement, aussi la pompe était-elle montée à l’envers ! Un porte-bagages surbaissé super-léger en aluminium supportait les sacoches de 4 kilos de bagages que la bicyclette devait réglementairement transporter.
Le cadre était en Reynolds superfin de 3/10 (le standard est 7/10), soudo-brasé pour éliminer le poids des raccords, avec une tête de fourche à plaquettes et des pattes ultrafines. Même le ressort de dérailleur était raccourci. La selle était extrêmement modifiée et directement fixée à une tige de selle spéciale. Bien sûr tous les boulons étaient en aluminium. Cette machine impressionnante pesait 7 kg pile. Afin d’égaliser les chances les machines étaient pesées
sans les pneus et les chambres à air, car si près de la fin de la guerre les pneumatiques légers
n’étaient disponibles qu’au marché noir. La machine en état de route pesait en viron 7,9 kg avec garde-boue, éclairage, porte-bagages et pompe.
Pour empêcher que les pilotes roulent trop prudemment sur les routes accidentées, la vitesse était prise en compte dans les résultats. René Herse recruta une équipe de randonneurs rapides mais prudents. La victoire fut convaincante, avec les 4 premières places pour les hommes, la 1ère également pour les femmes et le tandem.

Il est surprenant qu’une machine des concours techniques de 1947 ait survécu quasiment intacte. Quelques pièces ont été changées et remplacées (voir p. 164), mais pour l’essentiel, elle est telle qu’elle fut pilotée en 1947. "


Alex Singer Concours de machines 1946



"Alex Singer au concours technique de 1946 avec sa machine de 6.875 kg (sans pneus). Les
sacoches contiennent les 4 kg de bagage requis. Photo collection Ernest Csuka.
Lorsque M. Bernick commande une nouvelle bicyclette en 1947, il possède déjà au moins une Alex Singer, mais la nouvelle machine devra être la bicyclette la plus légère que l’on puisse se procurer.
Au concours technique de 1946,
record de légèreté pour la machine d’Alex Singer : incroyable, elle pesait seulement 6.875 kg, record que même les machines Herse super légères
du concours 1947 n’améliorèrent pas. M. Bernick vint donc chez Singer pour la machine dont il rêvait. Le cadre soudo-brasé était en tubes minces de 5/10 Reynolds 531 et chaque détail était étudié pour qu’il soit le plus léger possible. Les garde-boue Mavic étaient plus légers que les célèbres "martelés" Lefol. Au lieu d’acier, le porte- bagages arrière était en tube léger d’aluminium. Pourtant déjà légers, les freins à came Singer étaient percés et affinés à la lime. On perça même de larges trous les papillons des roues pour gagner quelques précieux grammes.
Entre autres détails, la tête de fourche était allégée et les barillets de tringles de garde-boue affinés au minimum, ce qui permit d’obtenir une bicyclette d’environ 10.2 kg, étonnamment légère pour une machine dotée d’un cadre de 60 cm. Mais elle n’avait qu’un lointain rapport avec les machines des concours techniques, ce qui illustre encore la légèreté impressionnante grâce à des composants modifiés jusqu’à leurs limites."


Un commentaire d’Olivier Csuka qui a eu la gentillesse de répondre à ma question par email :


"Un peu de temps pour vous répondre, mais ce n'est pas toujours facile car internet est un vrai entonnoir!
Les concours de machines, mon père pourrait vous en parler bien mieux que moi et plus longuement.
Sauf erreur, il s'agit au départ de concours dit "Duralumin», crée par l'industrie du Dural pour promouvoir son utilisation dans le vélo, marché en développement avant guerre.
Les coureurs, très conservateurs ne voulaient encore entendre parler que de l'acier, alors que les cyclotouristes l'utilisaient depuis les années 30. Je crois que le premier eu lieu en 1936, plus confidentiel sur St Etienne. Le premier concours «national" eu lieu en 1946. Le but donc,prouver la vélocité, la légèreté et la solidité d'un vélo utilisant du dural. Le parcours, course de 160km
tous les jours en 4 étapes. Le lieu, Colmar et les Vosges, avec des routes plus proches de champs de bataille qu'autre chose. Le cahier des charges de la machine: triple plateau, éclairage avant et arrière par dynamo, porte bagage avant et arrière, garde-boues enveloppants et 4 kg de charge pour corser le tout.
Cette fois là, mon père, faisait office de pilote d'une seconde machine, mais aussi de mécanicien à l'étape. Rentrait en ligne de compte pour le classement, le temps réalisé pour le parcours, le poids de la machine, mais aussi un impitoyable barème de pénalités en temps en fonction de
chaque avarie, défaut ou simple déréglage constaté à l'arrivée. Vainqueur 1949, les cycles SINGER, avec Emile Baudin comme pilote sur une machine de..................................6,875 kg!!!
Impressionnant quand on lit le cahier des charges non?
Vous comprendrez que parfois le père ait du mal à s'extasier sur le matériel moderne.
"


Pour plus de détails :

http://pagesperso-orange.fr/tandem.noir/pages/tandem-d2.htm

http://veloparis.com/web/fabrication_machines_ultralegeres.html

Pour commander le livre de Jan Heine :

http://www.vintagebicyclepress.com/goldenage.html


mardi 26 février 2008

Alex Singer n°3400

«Cher Monsieur Bonsoir,
Le vélo devrait être prêt Samedi .
Quand souhaitez-vous passer le prendre, Samedi ou Mardi en AM?
A vous lire.
Olivier Csuka »

diaporama



Cadre : Reynolds 631
Fourche : Reynolds 531
Jeu de direction : Stronglight A9
Freins : Mafac Racer
Potence : Alex Singer
Cintre : Deda
Tige de selle : Shimano Dura Ace
Selle : Brooks Swift titane
Pédalier : Spécialités TA Alizé double (40-48)
Boîtier de pédalier : Spécialités TA Axix light
Pédales : Spécialités TA
Cassette : Shimano Dura Ace CS-7800 10v (12-27)
Der. Avt : Shimano Dura Ace FD-7800
Der. Arr : Shimano Dura Ace RD-7800
Manettes/leviers de freins : Shimano Dura Ace ST-7800
Porte bidon : Elite
Pompe : Zefal Z
Porte bagage avt : Poly
Moyeux avt : Shimano Dura Ace HB-7800
Moyeux arr : Shimano Dura Ace FH-7800
Jantes : Rigida Chrina
Pneus : Deda Tre RS 700c x 23
Garde-boue : Honjo

vendredi 22 février 2008

Une commande chez Alex Singer : deuxième partie


L’été passe. J’attends avec impatience de retrouver le stand Singer sur le salon du mois d’octobre. Il y a foule comme d’habitude et comme d’habitude c’est la course à la technologie. Cette année c’est le carbone sous toutes ses formes qui rafle la mise. Et que je te le tresse en macramé, en dentelle de Périgueux, ou je ne sais quoi… Seul produit qui me parait digne d’intérêt : le groupe SRAM red. L’essai en statique me parait très concluant mais là encore la noirceur du produit me rebute. Je suis indécrotable, je veux du chrome ou de l’acier poli, Merde ! C’est compliqué des faire des choses simples ?? Ben oui on dirait…
Heureusement l’arrivée au stand Alex Singer me remet du baume au cœur et je me mets à taper du pied comme un garenne en chaleur…. J’attends d’un instant à l’autre qu’André Pousse m’apparaisse accompagné de Saint-Audiard. Les dialogues fusent à propos d’Ernest Cuska :
« Le meilleur! Y blanchit sous le harnais, hein... 30 ans de fausse monnaie et pas un accroc. Un mec légendaire quoi... Les gens de sa partie l'appellent le Dabe et enlèvent leur chapeau rien qu'en entendant son blase... Une épée, quoi. »


Ben oui c’est ça un Singer. Ça fleur bon les années 50, l’après guerre que je n’ai pas connu mais qui m’aurait bien plu.

Et puis un Alex Singer ça donne envie de faire du vélo sans motif.

C’est bon je me lance et j’interroge Olivier Csuka sur les tarifs : « ça dépends ». D’accord mais grosso modo ? « ça dépends s’il y a du chrome, et si les pièces sont disponibles ». OK. « Et l’orange par exemple qui est là ? ». Et Cetera. Difficile de savoir de quoi il en retourne mais ça fait parti du charme… Je demande à prendre rendez-vous et Olivier Csuka me tends un imprimé avec le numéro de téléphone. Il faudra que je rappelle dans la semaine après le salon. Bien. Il n’y a plus qu’à, ce sera chose faite la semaine suivante.


Rendez-vous est pris et je me rends un après midi dans la boutique du 53 rue Victor Hugo à Levallois Perret. Dans son jus la boutique. Rien n’a changé depuis… Rien n’a changé. Point.
D’autant plus étrange que le voisinage est loin de faire fifties. C’est moche et sans intérêt, il faut bien l’avouer, en revanche la porte franchie on est ailleurs.
Le comptoir et la caisse enregistreuse, les accessoires à vendre dans des casiers en bois, le sol en mosaïques et les vélos bien sûr vous projettent 50 ans en arrière. Un vrai cliché.

Monsieur Csuka père arrive d’un pas calme du fond de la boutique. Lui aussi est dans son jus : 78 ans. Pas mal. C’est lui qui a repris l’affaire de son oncle Alex Singer et il est rentré comme apprenti en 1944. C’est ce qu’on appelle avoir du métier. Le genre d’expérience qui permet de se passer de tout outillage ou étalage de sciences superflu. Un œil, un mètre, un crayon et c’est marre.

Ernest Csuka : « Alors, qu’est ce que vous voudriez ? », moi : » En fait j’aimerai ce modèle au mur, pour circuler dans Paris et faire quelques sorties en Alsace » EC « Vous allez l’abimez si vous le garer dehors, et puis vous allez vous le faire piquer » Moi « non, non je vais le descendre à la cave… ». Ernest Csuka scrute ma silhouette et va saisir un vélo en présentation. Il me fait grimper dessus juste à côté du comptoir afin que je puisse me tenir sans me casser la gueule… EC « C’est la bonne taille. Posez un pied. Mettez le talon sur la pédale. Attrapez le cintre. Mettez les mains sur les cocotes. Vous faites quelle pointure ? » Tout ça est accompagné de mesures et de griffonnages de chiffres. Je lui fais part de mes douleurs récentes aux cervicales et autres broutilles. Bien. Tout ça est noté.

Le vélo lui-même maintenant. Ernest Csuka a compris l’usage que je souhaitais en faire et la couleur. Pour le reste il fait un peu les questions et les réponses mais ce n’est pas pour me déplaire.

Je veux un Alex Singer, j’aurai un Alex Singer.

EC « Qu’est ce que je vais vous mettre comme tubes ? Vous pesez combien ? »
moi « 67 kg »
EC « -silence- Je vais vous mettre du 631, vous n’êtes pas lourd »
Va pour du Reynolds 631.
EC « Vous voulez des garde-boue ? »
moi « Oui »
EC » Je vais vous mettre un petit porte-bagage devant aussi, c’est pratique ».
Va pour le porte-bagage, pas prévu au départ mais après tout…
EC « Pas de dynamo, vous mettrez une pile ? »
moi, laconique mais concentré : »oui »
EC » Pour la transmission ? »
moi « Dura Ace ».
Ernest écrit sur son formulaire imprimé et en profite pour déterminer les développements :
« Vous ne ferez pas de montagne ? »
moi « ce n’est pas prévu. Il n’y a pas trop de montagnes où je vais en Alsace »
EC » Un 40 et… un 48. Pour les pignons… » il note des chiffres.


L’échange continuera comme ça quelques minutes. Je relis le formulaire et je lui dis que le porte-bidon est inutile.
Il me regarde comme un extra-terrestre « c’est pourtant bien utile pour mettre un imper roulé… ».

Va pour le porte-imper.

Le moment était savoureux, la commande est désormais lancée. Elle portera le n° 3400
3400ème vélo depuis 1938... Le délai ne sera pas long mais peut facilement être rallongé selon les demandes comme l’explique très bien cet entretien avec Ernest Csuka paru sur paris.etvous.fr :

«
Combien d’heures peut prendre la fabrication d’un vélo ? Ernest se hasarde rarement à donner des chiffres. Il évoquera devant nous une soixantaine d’heures pour bâtir un cadre seul, sans peinture ni finition. L’artisan fixait autrefois quatre mois de délai pour fabriquer un vélo. Il ne peut plus. Pour une raison simple : il ne maîtrise pas les plannings de ses sous-traitants, les rares dont il peut encore s’entourer. « Je ne suis pas tout seul. On ne fait rien tout seul », insiste Ernest avant de déplorer que le tissu artisanal se soit complètement effiloché dans notre beau pays. « Nous sommes en perdition », se désole-t-il. « Par exemple, voilà trois mois que j’attends des fourreaux de fourche d’Angleterre. Je ne sais pas quand j’aurais ça », précise l’orfèvre qui n’avait qu’à se rendre à 300 m de là, rue Jules-Guesde, avec ses cadres de vélo sur l’épaule pour faire exécuter, il y a 50 ans, le sablage, le chromage et l’émaillage des pièces. « Enfin, soupire-t-il, je me débrouille. Ça fait 25 ans que je fais ce métier avec des accessoires qui n’existent plus. »


A Suivre : La livraison

mercredi 20 février 2008

Une commande chez Alex Singer


Une commande chez Alex Singer...

Nous sommes en 2005 et je me promène au Salon du Cycle. Cela fait maintenant presque 5 ans que je n’ai pas feuilleté un magazine sur le vélo. Je me contente d’en faire. Pour aller au travail, comme tous les jours depuis 10 ans, ou en vacances lorsque je me rends en Alsace, ma région adorée. Je ne suis plus au courant de ce qui se fait.

J’avoue être déconcerté par ce salon et ce que j’y vois. Il reste quelques marques mythiques, des chantres du titane mais l’esprit n’y est plus. J’adorais (j’adore !) les vélos aux tubes fins, les Breezer m’avaient comblés de ce point de vue là.

Ce qui y est présenté m’ennuie. Beaucoup de suspensions, à l’avant bien sûr, mais aussi à l’arrière : plusieurs techniques s’affrontent et le sujet parait d’une importance majeure… A croire que tout le monde descend le Kilimandjaro chaque dimanche venu…
Tout est devenu gros, surdimensionné : les fourches dont le débattement dépasse les 100mm et feraient rougir Ron Jeremy, les freins, à disques ventilés, les moyeux qui doivent supporter les fourches, etc.

Dans cette débauche je tombe sur un stand hors du commun. A priori pas intéressé (vélo de route !) je me penche tout de même sur le sujet car mazette ils ont une gueule ces vélos !
Les tubes sont fins, du chrome en veux-tu en voilà, des garde-boue, des porte-bagages, du cuir sur la selle et un tissu enduit de je ne sais quoi sur le guidon ! Bref des clichés de vélos à papa… Loin de me déplaire, j’ai toujours été attiré par les trucs surannés…

Les détails sont superbes. Les chromes ne résisteront pas longtemps aux filets de bave que je laisse échapper. Ceci-dit et bien que j’apprécie, je dois avouer que je ne connais pas grand-chose en vélo de route. Quelle importance ? C’est là que c’est le meilleur ! Imaginez la première fois que vous avez bu un Sélections de Grains Nobles sans savoir de quoi il s’agissait ? Pareil.




Les années passent et j'oublie un peu. Quelques images traînent dans ma tête et reviennent comme des fulgurances de temps à autres.

Je prête plus attention aux vélos "demi-course" que je croise en espérant tomber sur un Singer roulant. Rien ne se passe mais petit à petit je grappille des informations sur le net, interroge les forums, tape des mots clefs récurrents : "Reynolds 531", "Raccords", "Maxi-Car" et découvre l'histoire de la marque...

Le vers est dans le fruit.

L’été 2007 sera fatal puisque je découvre un article sur Alex Singer dans le magazine « L’acheteur cycliste ». Ce magazine causera ma perte : je le traîne partout, je l’ouvre 5 fois par jour, je scrute le moindre détail qui m’aurait échappé… Je suis accroc.

A suivre.

lundi 18 février 2008

Klein Attitude 1994




Une incartade dans le domaine de l'aluminium... Faire du VTT avec un tel engin relève du rodéo ! L'aluminium associé a la fourche rigide du même métal est un vrai bonheur de réactivité, ce vélo grimpe aux arbres mais attention aux lombaires !


La finition est superbe et j'avoue un gros faible pour le passage des câbles dans les tubes et la combinaison potence/cintre en une même pièce.


Une superbe pièce de VTT qui date d'avant le rachat de Klein par Trek en 1996.





Cadre : Klein Attitude 1994 20“
Fourche : Klein UniKlein
Jeu de direction : Klein Airhead
Tige de selle : Thomson Elite
Serrages rapides : Kore Elite Ti
Selle : Flite
Potence & cintre : Klein MC2
Manettes : Shimano XTR
Leviers de freins : Shimano XTR
Etriers de freins : Shimano XTR
Dérailleurs avt & arr : Shimano XTR
Jantes : Mavic X ?
Moyeu avt : WTB
Moyeu arr : White Industries
Pneux : Panaracer XC Magic
Cassette : Shimano XTR
Pédalier : Shimano XTR
Boîtier de pédalier : Shimano


Moots YBB 1997





1997 : Ma "grande" époque. Celle où je dépensais sans compter pour obtenir ce qui me paraissait être le meilleur. A tort ou à raison.

Je m'étais mis en tête de monter un VTT avec le meilleur de la production actuelle, les pièces exotiques, les raretés, LA diablerie...

Le cadre venait des USA puisque non importé, il s'agissait d'un MOOTS YBB (Why Be Beat ?)


Voici le détail des pièces qui composait ce VTT :

Cadre : Moots YBB
Fourche : Pace RC 35
Jeu de direction : Chris King
Tige de selle : Syncros Titane
Selle : Bontrager rails Titane
Serrages rapides : Kore axe titane
Potence : Ringlé
Cintre : Titec Ti 118
Manettes : Gripshift X-Ray
Leviers de freins : Paul Components
Etriers de freins : Paul Components
Dérailleures avt & arr : Paul Components
Cables : Gore Tex RideOn
Jantes : Mavic 217 CD Ceramic
Rayons : DT Swiss
Moyeux : Hugi
Pneux : Ritchey Z Max SC wcs
Cassette : SRP Titane
Pédalier : Middleburn Edition Limitée
Boîtier de pédalier : TNT axe titanePédales : Time Atac Ti/carbone

Du beau matos pour l'époque !

L'ensemble était vraiment très léger et j'avais hâte de l'essayer, d'autant plus que le cadre était suspendu au niveau des haubans sans un seul pivot ! L'elasticité du titane permettait cette prouesse pour un débatement modeste mais néanmoins réel.

Le premier essai fut catastrophique puisque dans mon entrain je me montrais un peu génereux dans les virages et je finis aux urgences... Le vélo n'avait rien, l'honneur était sauf.

Les sorties suivantes dans la forêt des Vaux de Cernay me laissa dubitatif : j'avais un beau vélo dont j'étais fier, il grimpait et decendait avec facilité mais... je me faisais chier !!

Je trouvais le pilotage d'un ennui mortel, stérile. j'étais habitué à me battre contre les éléments avec mon Breezer en acier à fourche droite sans aucune suspension, je vivais la moindre anfractuosité , je faisais corps avec mon spad et là d'un coup, je ne sentais plus rien. Le Titane en était la cause. A l'époque (maintenant je ne sais pas, je ne suis plus le monde du VTT) le Titane était un peu la panacée et je m'étais embarqué dans ce que je croyais être le parangon du VTT moderne. Lourde erreur. J'adorais le caractère sportif, vif, réactif de mon Breezer qui me réjouissais dans les "single track", je me retrouvais avec une Cadillac faite pour les 5 voies américaines... Beurk.

L'autre écueil auxquel j'avais cédé était celui de l'exotisme des composants. Paul Components jouissait d'une très bonne réputation et il faut dire que ça avait de la gueule. Le problème c'est que ce n'était pas fait pour être mis en action sur un vélo... Le dérailleur arrière était une vraie catastrophe et faisait nettement moins bien que le Shimano LX de mon Breezer Storm... Le freinage était de la même trempe...

Bref, ce vélo n'est plus. J'ai revendu le cadre et les pièces Paul Components sans aucun regret, et comme vous avez pu le constater je me suis racheté des... Breezer !

http://www.moots.com/#/product/bicycles/mtb/ybb/

http://www.paulcomp.com/index.html

jeudi 14 février 2008

Breezer : Publicité Sunex de 1995

Breezer Schéma technique

Breezer Jet Stream 1993

Cadre : Breezer Jet Stream 93’ 19in.
Fourche : Breezer 1"
Jeu de direction : Ritchey Logic Expert
Tige de selle : Syncros Ti
Serrages rapides : Kore Elite Ti
Selle : Fizik
Potence : Ritchey Force Lite
Cintre : Ritchey ProLite wcs
Manettes : Shimano XTR 94’
Leviers de freins : Shimano XTR 94’
Etriers de freins : Shimano XTR 94’
Dérailleurs avt & arr : Shimano XTR 94’
Jantes : Mavic 217Cd Ceramic
Rayons : DT Swiss
Moyeux : Hugi
Pneux : Ritchey 1.95 SC wcs
Cassette : SRP Ti
Pédalier : Middleburn Limited Edition
Boîtier de pédalier : Shimano

Breezer Lightning 1997


Ma bête de somme ! Si vous me croisez en vélo à Paris, il y a de fortes chances que ce soit là dessus !
Cadre : Breezer Lightning 97’ 18.5in.
Fourche : Pace RC 35
Jeu de direction : Chris King
Tige de selle : Ritchey
Selle : SDG Bel Air
Serrages rapides : Cannondale
Potence : Thomson Elite
Cintre : Kore
Manettes : Shimano XTR (952 ?)
Leviers de freins : Shimano XTR
Etriers de freins : Shimano XTR
Dérailleurs avt & arr : Shimano LX & XTR (inversé)
Roues : Cannondale
Pneux : Schwalbe
Cassette : Shimano
Pédalier : Ritchey Logic
Boîtier de pédalier : Shimano


"The 1996 Breezer Lightning is a beautiful bike. Was a beautiful bike? No, is. Even though it is practically impossible to source, the Lightning is an amazing bike. The pearly richness of the white on black, the classy little B's on the fork blades, and the Ritchey spec'ing all contribute to the overall composition. This bike just wants to be ridden."

http://esthetecyclist.blogspot.com/

Breezer Storm 1994

Cadre : Breezer Storm 94’ 17in.
Fourche : Breezer 1"
Jeu de direction : Ritchey Logic
Tige de selle : Titec
Selle : Bontrager rails Titane
Serrages rapides : Kore axe titane
Potence : Ritchey ProLite
Cintre : Ritchey ProLite
Manettes : Shimano XT 94’
Leviers de freins : Shimano XT 94’
Etriers de freins : Shimano XT 94’
Dérailleurs avt & arr : Shimano XT 94’
Roues : Breezer Backdraft, moyeux XT
Pneux : Hutchinson
Cassette : Shimano
Pédalier : Shimano XT
Plateaux : Spécialité TA
Boîtier de pédalier : Shimano